Vous lancez votre entreprise ou envisagez de le faire et vous vous demandez comment obtenir les financements nécessaires pour atteindre vos objectifs ? Ne cherchez pas plus loin, car cet article vous fournira deux informations essentielles :

  1. Une présentation des différentes options de financement disponibles
  2. Et, plus important encore, les meilleures stratégies pour LIMITER vos besoins de financement !

Eh oui, avant de vous lancer dans la recherche de financements, il est primordial de prendre en compte une question stratégique majeure : est-il possible de se passer de financements ou du moins de limiter les besoins en trésorerie ? Des besoins de trésorerie importants entraînent des risques accrus, des échéances serrées et un stress considérable. Il est donc crucial de réduire les coûts et d’optimiser vos investissements, comme expliqué dans nos articles sur la gestion et l’EBITDA.

Photo d'un homme heureux d'avoir découvert l'article de Pro-Pulse sur le financement de son entreprise

Cet homme est heureux d’avoir découvert sur Pro-Pulse des stratégies pour réduire ses besoins de trésorerie

Les options pour financer votre entreprise

Comme promis, nous allons d’abord explorer les différentes options de financement disponibles pour votre entreprise, c’est-à-dire tout ce qui va permettre de ramener de la trésorerie.

On distingue trois grandes catégories de financements :

  1. Le capital
  2. Les prêts
  3. Les subsides

1. Le capital

Le capital est l’argent donné par les actionnaires à la société, en échange des parts de la boîte (le pourcentage qu’ils détiennent de la société). Les parts donnent droit à des dividendes et peuvent être revendues par la suite, le but étant de faire une plus-value. ^

Comment ramener du cash par le capital ?

Une première manière de ramener du cash dans la boîte est que les actionnaires existants mettent plus de capital, avec de l’argent qu’ils possèdent ou qu’ils empruntent en leur nom propre (à leurs proches, par exemple).

Une autre manière de faire est d’augmenter le capital, c’est-à-dire d’ouvrir le capital à un associé qui va y investir des ressources. Bien évidemment, ne choisissez pas le ou les associés à la légère ! Le but est clairement d’unir les forces pour augmenter le gâteau, en faisant en sorte qu’en s’y mettant à 2, on fasse x3 avec des personnes aux profils complémentaires.

Deux exemples pour la route

Le cas le plus parlant est celui d’un entrepreneur qui a le temps et les compétences et qui décide de s’associer avec quelqu’un qui a le cash mais n’a ni le temps, ni les compétences.

Prenons un autre cas que l’on vient de rencontrer dans une boîte que l’on a aidé à créer. J’avais comme client Maxime, couvreur avec une petite équipe, toujours sur chantier, souhaitant commencer à placer des panneaux photovoltaïques en plus de son boulot. J’avais également comme client Jeremy, spécialiste énergie, la tête dans ses calculs, avec qui je partage un groupe de discussion d’entrepreneurs.

Je les ai présentés l’un à l’autre car on sentait une complémentarité possible. Quelques mois plus tard, ils viennent de créer leur entreprise de pose de panneaux photovoltaïques et de solutions énergétiques. L’un avait la compétence et l’affinité pour les chantiers, les travaux, la gestion d’équipe et un peu de cash. L’autre avait la compétence et l’affinité pour la relation client, les calculs de besoin, l’expertise énergétique, et un peu de cash. Et je leur souhaite beaucoup de succès.

Le cas du crowdfunding

On parle énormément du crowdfunding depuis plusieurs années. Je m’attarde ici sur le crowdfunding en participation au capital. L’autre forme de crowdfunsing sera expliquée dans la partie sur les prêts.

Le crowdfunding est un appel à la foule (« crowd », in English, please ! 👑) via une plateforme de levée de fonds. Selon la plateforme utilisée, le public auquel le projet sera présenté sera différent. Certaines plateformes sont plus orientées vers les investisseurs professionnels avec des mises de fonds minimum élevées. On parle alors de business angels (à ne pas confondre avec une télé-réalité…). D’autres plateformes sont plutôt à destination du grand public, sans mise de fonds minimum (ou 10€…). C’est la masse qui fait qu’une levée de fonds est réussie.

Point important : ces investisseurs doivent être convaincus par votre projet en se basant sur la possibilité que votre projet rencontre son public. Ils porteront également une grande attention sur votre légitimité à réaliser le projet, et sur un business plan précis et professionnel montrant la rentabilité projetée.

Femme heureuse d'avoir découvert des stratégies pour limiter les besoins de trésorerie de sa société

2. Les prêts

Les prêts sont des emprunts, avec le remboursement du capital et des intérêt (sauf dans certains cas spécifiques), avec un terme défini.

Les prêts des actionnaires

Les prêts des actionnaires (prêts et comptes courants) : les actionnaires possédant de l’argent en privé peuvent prêter à leur société. Ils peuvent ne pas demander d’intérêt, et ils peuvent le laisser autant de temps qu’il leur plaira. La voie la plus simple est la « mise en compte courant », c’est-à-dire un compte comptable dans lequel on écrit la dette de la société envers l’actionnaire prêteur. Le compte courant n’a pas de date, pas de compte à rendre, pas d’imposition. S’il manque 10.000 € de liquidités dans la boite le lundi, l’actionnaire prête 10.000 €, et si la société va mieux le vendredi, elle les lui rembourse. Aussi simple qu’un virement bancaire.

Cela peut aussi être fait sous forme de contrat de prêt, avec des termes définis et un intérêt justifié (qui n’est pas plus cher qu’à la banque).

La love money

La love money (qui n’est pas le titre d’un film) tire son nom de ceux qui vous aiment : vos proches, qui veulent que vous réussissiez. Ils acceptent donc de prêter de l’argent à votre société. Ils peuvent le faire sans prendre d’intérêt (uniquement pour vous faire plaisir) ou en via le prêt « « coup de pouce » en Région wallonne. Il s’agit d’un mécanisme permettant de prêter aux entreprises en ayant un intérêt moyen (toujours meilleur que les comptes épargnes) défini par la Région et bénéficiant d’une diminution d’impôts pour celui qui prête ; ou encore via les emprunts obligataires, que l’on voit juste après.

Les emprunts obligataires

Les emprunts obligataires, ou encore les emprunts obligataires à titre privé. C’est une personne physique ou morale, non agréée comme organisme de prêt, qui prête à une entreprise sous forme d’une obligation. L’entreprise a l’obligation de lui rembourser selon des clauses définies à l’avance. On parle d’emprunts obligatoires « à titre privé » car on ne peut pas en faire la publicité et les proposer au grand public. Seuls les organismes agréés par les autorités ont le droit de faire. Nous, on peut le dire en réunion, à une discussion, en tout cas en privé.

La force de l’emprunt obligataire, c’est que tout peut être défini à l’avance : la durée, le taux d’intérêt, le moment de payer du capital ou de l’intérêt, etc. Par exemple, un mécanisme pouvant être mis en place est d’emprunter une somme, de proposer 8% d’intérêt, de toucher l’intérêt annuellement et de rembourser du capital après 3 années. Plus votre projet présente un niveau de risque élevé, plus l’intérêt attendu pas le prêteur est élevé.

Les emprunts bancaires

Les emprunts bancaires constituent la méthode la plus connue et la plus utilisée dans notre pays. Une des missions des banques est d’analyser les projets et de prêter à des entrepreneurs. Un banquier va, comme un investisseur, juger le niveau de risque et la garantie de retrouver l’argent prêté. Donc, dans le doute, il s’abstiendra.

Les produits bancaires sont un mécanisme qui permet à l’entreprise d’être plus confortable en contrepartie d’une rémunération du service. Ces produits sont nombreux et on peut trouver souvent un système adapté à notre business qui pour nous sauver la mise au niveau de la trésorerie. Le nombre de services étant assez important, le mieux est d’exposer son projet à son banquier afin qu’il puisse proposer les solutions les plus adaptées.

Trois cas où emprunter à la banque

Par exemple, si vous avez des clients qui paient vos factures après une longue échéance, comme des administrations ou des grosses boîtes, la banque peut préfinancer votre facturation. C’est-à-dire qu’au lieu d’attendre que le client paie votre facture, c’est votre banque qui va vous faire le versement. Elle attendra que le client paie le dû. Un intérêt bancaire va courir tant que le client n’a pas payé ce qu’il vous doit.

Un autre exemple : vous souhaitez louer un bien et devez déposer 2 mois de garantie locative. La banque peut financer cela à votre place, toujours en échange d’un intérêt.

Il existe aussi la ligne de crédit pour votre fonds de roulement. Cela permet de disposer d’une somme d’argent pour renforcer votre trésorerie et de gérer ainsi les affaires courantes, à contrario des crédits classiques qui ont un but d’achat bien défini à l’avance (comme un crédit auto ou immobilier).

Le crowdlending

Le crowdlending est un mécanisme proche du crowdfunding vu plus haut, à la différence qu’au lieu d’avoir des personnes qui rentrent dans le capital de l’entreprise, ces personnes prêtent de l’argent dans le but de réaliser un projet, avec un intérêt et des échéances déterminées à l’avance, toujours via une plateforme de crowd.

À noter que les organismes prêteurs ont besoin de garanties afin d’avoir le plus de chances possibles de récupérer la somme prêtée.

De manière générale, cela revient à avoir assez de capital possédé par l’entreprise en liquidités.

La valorisation des biens de l’entreprise

Mais on peut également valoriser d’autres possessions de l’entreprise. Si la boîte possède déjà un immeuble, il est possible de le donner en garantie à la banque via une hypothèque. Un expert de la banque doit valoriser l’immeuble (par exemple, 200.000 €) et on le compare à ce qui reste comme dette sur le bien (par exemple, 50.000 €). La différence (de 150.000 €) peut être hypothéquée afin que la banque dispose de plus de garanties concernant un nouvel emprunt. L’hypothèque est un acte payant à faire chez un notaire. Et si le bâtiment avait déjà été hypothéqué pour cette somme lors du crédit initial, il n’est même pas nécessaire de faire un acte supplémentaire.

La banque peut aussi proposer que les actionnaires se portent caution pour l’emprunt de leur entreprise. Cela signifie que si l’entreprise a des difficultés, la banque a le droit de venir puiser dans le patrimoine privé des actionnaires. Mieux vaut éviter ce mécanisme dans la mesure du possible car l’une des raisons de constituer une société est bien de protéger ses avoirs privés.

En Région wallonne, l’organisme Wallonie Entreprendre (anciennement connu sous le nom de Sowalfin) s’est fait une spécialité d’aider les entreprises. Ils proposent différentes aides et travaillent généralement en binôme avec une banque. Ils viennent en renfort en apportant des garanties que l’entreprise n’a pas, ou proposent un prêt complémentaire afin de venir augmenter vos fonds de départ. Par exemple, si la banque vous demande d’apporter 25 % de fonds de départ nécessaire au projet et que vous n’avez que 18 % de la somme demandée, Wallonie Entreprendre peut venir prêter les 7 % manquants.

3. Les subsides

Il existe une multitude d’aides aux entreprises en Wallonie et à Bruxelles, qui se spécialisent et diffèrent souvent selon le domaine d’activité de l’entreprise, sa taille, son « âge », etc.

Il en existe pour les entreprises en création, en croissance, en difficulté. Il en existe pour l’engagement, pour la gérance, pour la consultance, pour le marketing, pour le digital. Il en existe pour l’installation de certains types de commerces dans certaines villes (renseignez-vous auprès de la commune visée). Il en existe pour les producteurs qui veulent exporter leurs produits, etc. Etc. Etc…

Le domaine étant tellement vaste, il est utile de s’entourer d’un « chasseur de primes ». Il vous guidera, trouvera certaines primes auxquelles vous n’auriez pas pensé et va remplir pour vous les innombrables formulaires nécessaires en échange d’une rémunération sur les sommes obtenues.

Un peu comme le Rebelle dans la série télévisée du même nom. Si, si, vous vous souvenez à coup sûr de ce générique absolument mythique !

Rien ne garantit que votre chasseur de primes roulera lui aussi à moto à travers le désert 

On peut malgré tout citer quelques-uns des organismes et subsides les plus connus.

En Région wallonne :

En Région de Bruxelles-Capitale :

Bruxelles Economie et Emploi propose une cartographie des aides à disposition des entreprises ayant une unité d’établissement dans la région bruxelloise.

Les stratégies pour limiter les besoins de trésorerie

Maintenant qu’on a parlé sources de financement, parlons de comment limiter vos besoins de financement. Chez Pro-Pulse, nous travaillons avec nos clients sur plusieurs axes visant à réduire leurs besoins de trésorerie. Voici quelques-unes de nos stratégies préférées. 👇

1. Les préventes

Nous constatons souvent que la création d’un stock entraîne des besoins de trésorerie. Dans ce cas, il est intéressant de se demander si les préventes sont possibles. Peut-on se concentrer sur la vente, prendre l’entièreté de l’argent à la commande, et puis seulement commander à son fournisseur ou son prestataire afin de délivrer la commande ? Si oui, c’est parfait : vous pourrez utiliser cet argent pour passer commande auprès de votre fournisseur ou prestataire, et livrer ensuite votre client.

Cette approche vous permet d’avoir du cash en poche avant d’avoir à constituer un stock qui vous coûte un pont. Car à chaque fois que votre entreprise grandira et devra augmenter son stock, elle connaîtra des problèmes de trésorerie car elle devra le payer avec son propre argent, venu de bénéfices antérieurs. Pas génial !

2. Les acomptes

Si les préventes intégrales ne sont pas envisageables, l’idéal est d’établir un système d’acomptes suffisants pour couvrir les frais à engager. De cette façon, vous n’aurez pas à toucher à votre propre trésorerie pour livrer un produit ou un service.

Prenons l’exemple du secteur de la construction, où de nombreux entrepreneurs utilisent ce système pour les chantiers de petite ou moyenne taille (pour les gros, c’est différent : ils le font via l’état d’avancement). Ils demandent un acompte de 10 % pour bloquer leur emploi du temps, ce qui leur offre une certaine couverture en cas de rétractation du client. Ensuite, un acompte supplémentaire de 30 % est versé avant la commande des marchandises, ce qui évite de mobiliser des fonds propres pour constituer le stock. Un acompte de 40 % supplémentaire est demandé avant que le personnel ne commence le travail, ceci afin de couvrir les frais de main-d’œuvre. Enfin, le solde de 30 % est réglé à la réception du chantier, de manière à garantir que tous les frais ont déjà été couverts en cas de problème à résoudre.

3. La location

Nous constatons souvent que nos clients souhaitent acheter leur propre matériel, bâtiment, véhicules, machines, etc. Cela peut sembler attrayant, car vous ne payez pas pour quelqu’un d’autre… Cependant, quand on prend le problème différemment, on se rend compte que les besoins évoluent rapidement et que les demandes des clients changent, elles aussi, tout aussi rapidement.

Par exemple, la pelleteuse de 3,5 tonnes achetée par un entrepreneur peut ne pas être adaptée aux besoins de la plupart de ses clients. Il imaginait répondre à une clientèle de particuliers alors qu’il finit, dans les faits, par recevoir beaucoup de demandes de professionnels. Un autre exemple courant : on demande le développement d’un logiciel sur mesure. Quelques mois plus tard, on se rend compte que les besoins ont évolué et que le logiciel n’y répond plus. Un dernier exemple pour la route (et sans doute le pire tous point de vue immobilier) : vous avez mal choisi votre emplacement en achetant un immeuble. Dans ce cas, aucun salut : votre immeuble ne bougera pas (ben oui, il est immeuble…). Votre entrepôt n’est pas bien placé et vous oblige à un gros détour par rapport à l’endroit où se trouvent les chantiers des clients. Ou encore : votre magasin ne se trouve pas sur un lieu de passage assez fréquenté.

Dans tous ces cas, il est préférable de ne pas s’engager financièrement en achetant directement, mais plutôt d’opter pour la location. Cela vous permet de tester différentes options quand vous ne savez pas encore précisément avec quelles catégories de clients vous allez travailler. Ne l’oubliez pas : être capable de s’adapter rapidement est une compétence essentielle à la survie d’un entrepreneur !

4. La sous-traitance des produits

Si vous ne souhaitez pas vous charger de la fourniture d’un produit, une option intéressante est de faire appel aux ressources d’une autre entreprise par le biais de la sous-traitance.

Par exemple, l’une de nos entreprises accompagnées a opté pour cette approche. Pour délivrer son produit entièrement en interne (sans passer par des entreprises extérieures), il avait besoin d’une chaine de montage, avec une logistique de malade et un entrepôt assez grand pour accueillir sa mini-usine. Nous lui avons donc conseillé de trouver une entreprise qui possède déjà cette usine, et lui demander de délivrer la pièce.

Il s’agit d’une forme de sous-traitance simple et efficace. Ainsi, au lieu de devoir investir dans une chaîne de montage chère et vilaine, l’entreprise peut se concentrer sur la vente et la distribution. Si les demandes des clients évoluent à l’avenir et que cette usine ne convient plus, il suffit de changer de fournisseur.

5. La sous-traitance des services

Avoir du personnel en interne représente un choix stratégique important. Cela vous permet d’avoir des ressources disponibles à moindre coût horaire que si vous aviez recours à des sous-traitants externes. Cependant, cela implique d’avoir les installations adéquates pour accueillir le personnel et lui fournir les outils nécessaires pour travailler, comme des espaces de travail, des véhicules, des outils, du mobilier, des ordinateurs, des licences de logiciels, etc.

Dans certains cas, il peut être plus avantageux de sous-traiter ce travail à une entreprise compétente disposant de tous les éléments nécessaires pour fournir le service. Cela vous permet d’éviter d’acheter tous ces éléments et donc de réduire vos besoins de financement.

En conclusion 🎉

En conclusion, trouver des financements pour votre entreprise peut être un défi, mais en adoptant des stratégies permettant de limiter vos besoins de trésorerie et en explorant les différentes options de financement disponibles, vous pouvez mettre toutes les chances de votre côté. Gardez toujours à l’esprit vos objectifs à long terme et recherchez les solutions qui vous permettront de développer votre entreprise de manière durable et rentable.

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Je suis Benjamin Cuvelier, fondateur de Pro-Pulse. Avec mon équipe, on vous accompagne pour faire de votre projet entrepreneurial une réussite totale.

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